L’extension de la maison de retraite a été construite avec la bénédiction de l’Agence Régionale de Santé et du Département de la Gironde. Le bâtiment est terminé mais il reste désespérément vide en raison d’un différend judiciaire. Le maire de Castres-Gironde plaide pour une solution rapide.L’ extension de la maison de retraite de Castres-Gironde a été construite entre 2009 et 2015 mais aujourd’hui le bâtiment censé accueillir 53 patients reste désespérément vide. Il s’agit d’un investissement privé de 11 millions d’euros qui a mis sur la paille 39 particuliers qui pensaient placer leurs économies. En cause : la faillite du gestionnaire de cette maison de retraite et le refus de son repreneur d’exploiter le nouveau bâtiment. Le dossier est entre les mains de la justice et les investisseurs menacent d’une grève de la faim. Le maire de la commune, Daniel Constant évoque publiquement le dossier pour la première fois.

France Bleu Gironde : Vous avez signé le permis de construire pour l’extension de l’EHPAD en 2009. Que s’est-il passé depuis ?

Daniel Constant : Dès le départ ça a été une succession de problèmes, de drames et de batailles devant les tribunaux. Moi en tant que maire je suis impuissant car c’est une affaire privée mais cette coquille vide au coeur de la commune c’est évidemment un souci. En 2013 les bâtiments étaient à l’abandon et ils ont été vandalisés. La construction a pu reprendre, j’ai signé un nouveau permis de construire et maintenant le nouveau gestionnaire refuse de l’exploiter.

Qu’est elle votre plus grande crainte aujourd’hui ?

Ce que je vois c’est que 20 emplois sont menacés sur ma commune car le nouveau gestionnaire (« Mieux Vivre » basé à Villenave d’Ornon) envisage de mettre la clef sous la porte et ça m’inquiète. Donc je veux bien participer à toutes les réunions que l’on voudra mais on doit trouver une solution.

Qui doit reprendre le dossier en main ?

Je pense que les élus du Conseil Départemental doivent intervenir. L’ARS, qui a donné son feu vert pour l’extension de la maison de retraite de Castres-Gironde, a également son mot à dire. On ne peut pas accepter que ces bâtiments restent vides.